France Delville
A propos de l’exposition « Multitudes » 1993
Galerie Alexandre de La Salle
Perpétuel balancier de l’un au multiple ; certains en peinture, ayant atteint le monochrome final, le quasi-informel, ne reviendront jamais.
Le divers sera à jamais perdu, le renoncement est total.
D’autres, tenant à demeurer au cœur des phénomènes, ne s’approcheront des limites que pour pouvoir s’en éloigner à nouveau. C’est le mouvement des marées.
Après l’océan sans rides de François Decq, ses voiles gonflées d’espace, voici ses impossibles puzzles, avec leur beauté de fissure, d’inadéquation.
C’est l’humain inachevé, ces formes qui se cherchent, se chevauchent, s’occultent.
C’est un tantrisme chaotique, menacé.
Être en chemin, toujours à faire. C’est ce que dit de toute façon la peinture, jamais achevée.
France Delville – 1993